LE HIR-QUEREON FRANCOIS GUILLAUME
1824-1828
Riche bourgeois, négociant et propriétaire, il est né à Blaye en Gironde en 1793, où son père armateur et négociant conquétois avait des biens obtenus par mariage en 1784 avec une riche héritière de négociant en vins du lieu, Jeanne Thérèse Barriou. Jean René Le Hir-Quéréon est revenu habiter Le Conquet en l’an II avec sa femme, sans doute juste après la naissance de leur fils François. Les Le Hir-Barriou possèdent bateaux, maisons et terres et en particulier le manoir du Prédic en Plougonvelin.
François Le Hir-Quéréon, est nommé maire en janvier 1824 à seulement 31 ans. Il est démissionnaire en 1828, il disparaît de la vie communale, sans que l’on ait à noter quelque chose d’important pendant son court mandat, sauf que, fait rarissime pour l’époque, le maire était célibataire.
En 1858, il figure au troisième rang derrière François Tissier et Emile Le Vessel des plus imposés de la commune.
Décédé à 77 ans, en 1869 (vérifier) toujours célibataire, en son domicile du quai du Drellac’h, dans la maison qui deviendra l’hôtel et restaurant du port, jouxtant « la maison à créneau » et un grand magasin dans l’angle en face de la maison des Seigneurs.
Le Guerrannic Jean-Marie
2e retour
Après à peine quatre ans d'interruption, il est nommé en 1828 par le préfet pour remplacer Le Hir-Quéréon démissionnaire. C’est l’époque où François Tissier vient s’installer au Conquet et devient directeur de l’usine Guilhelm de Poulconq qui extrait des sels de soude des cendres de varec’h, ces produits chimiques sont exportés vers la Normandie où il sont employés dans la fabrication du verre. Tissier amène avec lui le procédé de la fabrication industrielle de l’iode sur lequel il va bâtir sa fortune et faire de l’usine du Conquet la plus importante de France. Cette activité industrielle va réveiller Le Conquet dont la situation est déplorable si l’on en croit ce qu’écrit J.F Brousmische en 1829 : « On est frappé de tristesse en entrant au Conquet, cette ville ne sera bientôt plus qu’une misérable bourgade dont une moitié des maisons sera bientôt en ruines … Sur trois maisons c’est à peine si on en trouve une qui soit habitable ; la ronce et le lierre couvrent les débris des autres. Le Conquet est la ville la plus mal pavée du Finistère ».
La révolution de 1830 n'a aucune incidence sur la vie au Conquet, le maire se contente de prêter serment à Louis Philippe et reste en place au renouvellement de 1832.
Une remarque du sous-préfet sur une lettre du 11 juin 1831 : « le journal Le Finistère, annonce que dimanche dernier, jour de la procession, on remarquait sur la bannière de votre église une énorme « fleur de lys ». Sans attacher à cette remarque plus d’importance qu’elle n’en mérite, vous devez d’après les instructions qui ont été données par le gouvernement, il y a déjà quelques mois, faire disparaître ces signes qui n’ont rien à voir avec les cérémonies religieuses. »
A la fin de 1837, il quitte cette fois définitivement la vie publique. Non sans avoir pris en février de cette année-là un arrêté de salubrité publique : tous les décombres et immondices répandus habituellement dans les rues, les venelles et les routes, seront déposés désormais dans la grève de Portez ou sur le terrain vague avoisinant.
Les activités personnelles de Le Guerrannic pendant cette époque sont liées au commerce maritime puisque l’armement Le Guerrannic et consorts possède au Conquet les sloups Marie-Claudine, Jules, Providence, Saint-Joseph, Saint-Jean, Père de Famille et Eugène, le brick Amélie, et la bisquine Amélina, qui font des transports - locaux entre Brest, Le Conquet et les îles, - nationaux en Manche, Atlantique et même Méditerranée avec des marchandises diverses, - et internationaux avec surtout le trafic du charbon du Pays de Galles vers la Bretagne. Le plus « gros » de ces navires fut l’Amélina, du prénom d’une de ses petites filles, un bateau à un pont et deux mâts gréé en lougre, longueur hors-tout 18 mètres. Quand Jean Marie Le Guerrannic se retire, les travaux des cales du Drellac’h sont en cours.