Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 15:33

                         PHARE DE KERMORVAN



 



La construction du phare de Kermorvan s'inscrit entre celle du phare de Saint Mathieu (1835) et celle du phare des Pierres Noires allumé en 1872.

 

Les études et avant-projets commencent en 1841-43

Règne de Louis Philippe  (1830-1848)

Municipalité de Charles Lombard (1838-1843)

 

19 avril 1844, une dépêche ministérielle autorise la construction d’un phare à l’extrémité de la pointe de Kermorvan

25 février 1845, le Génie Militaire et les Ponts et Chaussées s’accordent sur l’établissement d’un feu fixe qui ne gênera pas le tir des batteries placées plus haut.


Ci-contre : la batterie haute et la batterie basse vues de la galerie du phare. (Etat actuel - 2006)










Le phare projeté devra donner avec celui de Saint-Mathieu l'alignement exact du chenal du Four. Pour remplir sa mission, sa portée sera de 12 milles marins, la lanterne sera donc placée à environ 16 ou 17 mètres au-dessus des pleines mers d’équinoxe.

 

Le phare de l’île Noire en baie de Morlaix, tour carrée terminée par une plate-forme horizontale servant de soubassement à la lanterne est choisi comme modèle. Intérieurement le phare comportera 4 pièces destinées à servir de cave, de magasin, de dépôt d'huile, et de logement des gardiens.

 


Début du chantier,
toujours sous Louis-Philippe

Municipalité de Jean Marie Le Guerrannic (1843-1859)

 

La construction commence fin 46 ou début 1847, la pierre de taille vient de Laberildut, elle est déchargée dans la grève du Conquet par des gabares de Lampaul-Plouarzel. (Imaginons le trajet des attelages qui véhiculent les lourds blocs de granit. Ils doivent chercher un chemin pas trop pentu pour sortir de la grève,  sans doute celui derrière le magasin du Génie (à l’ouest de l’actuelle passerelle) et revenir sur plus d’un kilomètre par la route qui va de Lanfeust à la pointe de Kermorvan)

 

Seconde République: (1848-1852)

 

La tour est achevée au printemps 1849, les équipements sont installés aussitôt. Le phare est servi par deux personnes, un gardien et sa femme recrutée comme gardien-auxiliaire.

 Kermorvan est officiellement allumé le 1er Juillet 1849, en même temps que Le Toulinguet près de Camaret et un peu après le Minou.

 

La construction du pont en arche qui relie le phare à la pointe commence peu après, la réception définitive des travaux a lieu le 31 octobre 1849.

 

La date de construction du fort : "1846", inscrite au-dessus de la porte d'entrée pose problème, ce fort aurait été construit en même temps que le phare, c'est-à-dire bien avant les autres forts environnants. Plus tard, en 1898,  son déclassement par l'armée, permettra aux Phares et Balises d'y aménager un logement pour les gardiens.

 

 

Le phare de Kermorvan, phare à terre toujours accessible, n’a pas d’histoire particulière connue.

 

Endommagé pendant la guerre 1939-45, il a été remis en état aussitôt après la Libération : remplacement des glaces et de la lanterne, mise en place d'une machine de rotation neuve etc.  La cloche de brume, dont l'équipement est placé sur la galerie, était irréparable, elle a été remplacée plus tard par une sirène de brume).

 

Pêcheur, marin de commerce, puis gardien de phare, Albert Gouarzin, né au Conquet en 1905, a été affecté au phare de Kermorvan après sa remise en état, le 1er octobre 1946. Il y est resté 22 ans.

 

Le dernier gardien de Kermorvan a été Jacques Le Noret. Après son décès, la surveillance et la maintenance du phare ont été assurées par madame Le Noret, gardien-auxiliaire.

 

Le phare est entièrement automatisé depuis 1994

 

 

Le phare de Kermorvan aujourd'hui

 

EXTRAIT DE L'ALMANAC'H DU MARIN BRETON

 

Phare de Kermorvan: tour carrée blanche, sommet noir. Position 4821,7N 0447,3W.

Hauteur du feu au-dessus des pleines mers d'équinoxe: 20 mètres

Portée de la lumière: 22 milles

Rythme du feu: un éclat blanc toutes les 20 secondes

Sirène de brume: un son toutes les 60 secondes

 

Le feu de Kermorvan forme avec le feu de Saint Mathieu et le feu directionnel de Saint Mathieu, l'alignement 158° du Chenal du Four.






Dans la tour du phare de Kermorvan, la chambre





                                                                                               L'escalier à vis qui monte à la lanterne
                             L'optique de la lanterne







L'entrée du port du Conquet vue du haut du phare, à gauche la crique de Porz Seillon, témoin de tant de naufrages au cours des siècles passés.


**************************************************************************

 

A terre, sur la commune du Conquet il existe un autre phare : le « feu de Lochrist », tour octogonale blanche, sommet rouge, située près du village de Lochrist, sur la hauteur entre Le Conquet et Saint-Mathieu. Ce phare est à occultations blanches (2+1) de 12 secondes, il est à combiner avec celui de Kermorvan comme suit : venant du nord-ouest :  suivre le feu de Lochrist par le feu de Kermorvan, alignement 137.5 puis faire route au 113 en prenant la tourelle du Faix par le phare du Stiff pour rejoindre la partie nord du Chenal du Four, près de la Pointe de Corsen  Le feu de Lochrist est électrifié depuis sa construction, il n’a jamais eu de gardien.

 

Site à consulter également

www4.culture.fr/patrimoines/patrimoine_architectural_et_mobilier

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
<br /> Tout ce qui est petit est mignon, c'est aussi le cas de ce phare!!! Très jolie en tout cas!<br /> <br /> <br />
Répondre
L
merçi pour c'est information cela m'intéresse du faite que j'ai grandi à kermorvan.C'est un endroit superbe que j'affectionne particulièrement merçi
Répondre