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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 14:39
NAPOLEON 1er – LOUIS XVIII – CHARLES X

 

Municipalité

LE GUERRANNIC Jean-Marie

1e retour

 

 

 

-Premier retour... Requis donc par l'autorité préfectorale, il revient à contre coeur à la mairie :"Messieurs, explique-t-il à ses conseillers,  n'ayant pas été en naissant comblé par la fortune, j'avais cru qu'après avoir rempli pendant six ans les fonctions gratuites et onéreuses de maire, surtout dans un temps assez critique et difficile.... j'avais rempli ma tâche comme habitant et citoyen.. j'eus bien voulu m'éviter ces fonctions qui ne sauraient que nuire à mes intérêts personnels.. mais comme nous sommes dans un temps où il faut faire des sacrifices. J’accepte provisoirement les fonctions de maire et je promets fidélité à Sa Majesté Napoléon 1er."

En cette année 1809, les maires des communes concernées se sont réunis pour discuter du tracé de la nouvelle route qui doit conduire de Recouvrance au Conquet. Les notables s’entendent sur le parcours Recouvrance, village de la Trinité, bourg de Plouzané, pour aboutir à la grand-route Saint-Renan - Le Conquet à l’endroit appelé Kerzeveon. Il n’est pas question alors de faire passer la voie le long de la berge sud de l’étang de Kerjan qui est un marécage impraticable.

Le Guerrannic n'est ni un "politique", ni un homme de parti ou de régime. Nommé par l'autorité préfectorale, il semble indifférent aux bouleversements que connait la France. En effet, le 5 décembre 1813, s'il écrit dans le cahier des délibérations: "En ce jour anniversaire à jamais mémorable du couronnement de Sa Majesté Empereur et Roi, nous J.M Le Guerrannic, maire de la commune du Conquet, avons fait chanter un Te Deum en mémoire et action de grâces de l'heureux avènement de Napoléon à l'Empire français..", cela ne l'empêche pas quelques mois plus tard, après la chute de Napoléon, d'assurer Louis XVIII  de... "la vive joie dont sont pénétrés les habitants du Conquet de l'évènement heureux qui leur a rendu leur souverain légitime et les a délivrés de la tyrannie odieuse sous le joug de laquelle ils gémissaient depuis trop longtemps." Cette année-là on repave la Grand-Rue du Conquet depuis le monticule en-dessous du corps de garde (actuelle place de Brest) jusqu’à la rue Moan qui conduit au quai. On restaure un peu la rue Bernard avec des cailloux et des pierres de grève, quant aux autres, la rue Etroite, la rue Kerdacon, la rue Saint-Christophe et la rue Neuve, elles sont dans un tel mauvais état que le budget de la commune ne peut rien y faire. Jean François Le Quellec est retenu par la municipalité pour amener les pierres de Béniguet et Molène et pour effectuer les travaux ; les indigents valides, hommes et femmes seront employés au chantier par économie et il leur sera accordé «  une légère et proportionnelle rétribution ».

Les renouvellements quinquennaux de 1816 et 1821  confortent Le Guerrannic dans son poste. Après la mort de Louis XVIII, il fait crier à la foule "Vive Charles X le Bien-Aimé, Vive les Bourbons!", un an plus tard il se retire des affaires publiques (1824).

La misère est alors très présente au Conquet,  le 31 mars 1817, on y recense 160 pauvres, dont 74 qui ne sont pas originaires de la commune. Le conseil municipal est d’avis que les pauvres qui ne sont pas nés au Conquet, soient renvoyés dans leurs communes respectives par les soins de la gendarmerie.  On sait par ailleurs que seule une partie des plus démunis, possède une autorisation de mendier sur la voie publique, délivrée par la mairie.

Premier mai 1821, à l’occasion des fêtes célébrées pour la naissance du duc de Bordeaux, la municipalité fait distribuer cent francs de pain aux pauvres.

Par contre les paysans éleveurs de chevaux se débrouillent bien, leurs bêtes remportent des prix dans les  concours, ainsi aux foires de La Martyre en août 1821 où les sieurs Lannuzel Jean Marie, Floc’h Yves, Le Bras Goulven et Le Ven Ambroise gagnent plusieurs médailles.

-1821 : en pleine époque de disette, le 18 décembre, un navire inconnu chargé d’oranges s’éventre sur la pointe de Penzer. Les caisses viennent rapidement à la côte, mais la population avide de ces beaux fruits ne pourra pas s ‘offrir un luxe inattendu, la fièvre jaune sévit en Espagne, tout ce qui est susceptible d’en provenir est frappé d’interdit. Douanes, Inscription Maritime, municipalité, dressent un cordon sanitaire le long des grèves et font immédiatement brûler toute épave venant à la côte.

-Ouverture des ateliers de charité, on paye 10 centimes par jour les ouvriers embauchés pour l’entretien des chemins vicinaux.  Des carrières de pierres plates sont mises en exploitation à Portez et au Bizlou, mais elles coûtent bientôt plus qu’elles ne rapportent.

-Pour l’anecdote : une prime de 15 francs est allouée à Cariou René de Plougonvelin , à Mazé, Gillet et Floc’h Michel du Conquet pour la destruction d’une louve le 14 juin 1822.

 

1818 / Affaire de la contrebande de tabac à Ouessant. Inculpation de Bienaimé Labbé ancien préposé de l’Inscription Maritime du Conquet.
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